Il y a 25 ans, j’ai eu le privilège de réaliser un radio théâtre, lorsque je travaillais à Radio Ville-Marie 91,3 FM Montréal, à partir d’une pièce de théâtre, un drame psychologique en cinq actes écrit par monsieur Raphaël Pirro, « Entre jeudi et dimanche », paru aux Éditions Anne Sigier en 1999.
L’action se passe de l’arrestation de Jésus jusqu’à sa résurrection. Nous vivons ces trois jours avec ses apôtres, ses disciples et ceux et celles qui le suivaient. Nous sommes témoins de leurs questionnements et de leurs réactions en regard des événements qui se bousculent : l’arrestation de Jésus, son procès, son exécution, sa mort, sa résurrection. Les amis de Jésus sont désorientés, ils ont peur, ils ne comprennent pas, ils doutent, bref, ils sont très humains. Tout s’écroule autour d’eux, car ils ont perdu leur repère, en la personne de Jésus. Leur regard posé sur la situation ne leur permet pas de comprendre et d’espérer (sauf la Vierge Marie qui demeure confiante).
Pâques est un passage, un passage de l’obscurité à la lumière; un passage de la mort à la vie. Oui, il y a la croix, mais il y a aussi, et surtout, la résurrection et il y a tous ces beaux cadeaux que sont l’Eucharistie, celui d’une Mère en la personne de Marie et celui de l’Esprit Saint qui viendra.
Dans notre vie, ils nous arrivent d’être un peu comme les proches de Jésus étaient à ce moment-là : nous vivons un Jeudi Saint, un Vendredi Saint, nous sommes désorientés, remplis de doute, désespérés. Il y a tant de bienfaits et de raisons d’espérer, mais nous ne les voyons pas, aveuglé-e-s que nous sommes. Puis vient le Samedi Saint où commence à poindre la lumière de l’espérance qui mène au matin de Pâques, à la résurrection.
Je souhaite, qu’en ce Triduum Pascal, nous puissions recevoir la grâce de vivre un passage, une libération dont nous avons besoin pour revenir à la Vie et ainsi goûter à la liberté et à la joie des enfants bien-aimé-e-s de Dieu!